mehdi - venu d'ailleurs

TUMBLR.

MEHDI SAIDI
insérez ici une citation, de la musique...

AGE — vingt. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — vingt-et-un août, herbel, syrie. NATIONALITÉ — syrien. ÉTAT CIVIL — célibataire. OCCUPATION — employé à il cavallo del sole. GROUPE — stranieri.

cose su di me.

QUALITÉS — débrouillard, sportif, bon-vivant, curieux. DÉFAUTS — maladroit, rancunier, impulsif. PASSIONS — le désert, la liberté, la vie, tout simplement. SAISON PRÉFÉRÉE — l'été, sans aucun conteste. Sentir la chaleur sur ma peau, le vent chargé d'odeurs, cette quiétude si particulière. FRUIT PRÉFÉRÉ— la banane, ce fruit que je pouvais cueillir partout autour du village de mon enfance, à en manger jusqu'à que mon ventre n'explose. LIEU FAVORI — le désert, ce longues chevauchées sur le sable bouillant, avec l'infini pour horizon. RÉPUTATION A MALCESINE — mauvaise, les gens me voient comme un étranger, venu de ce pays où les gens ne connaissent que la guerre, ne sont capables de rien d'autre. AU VILLAGE DEPUIS — une année.

vivere in città.

Le visage contre la fenêtre, le jeune homme observe, les yeux grands ouverts, émerveillés par ces paysages, cette campagne si verte, si riche et vivante. Le soleil teinte le tout d'une lueur éclatante, donnant l'impression à l'étranger de se retrouver en plein dans un film, dans un livre dont il serait le principal acteur. Les quelques villages traversés à vive allure ont donné au bonhomme une étrange sensation de calme, avec les quelques personnes âgées accoudées au bar du coin levant à peine les yeux sur le wagon. Tout est si tranquille, pense-t-il en soupirant. Nulle part il n'aperçoit de carcasses de maisons, de murs éclatés, de façades affaissées. De temps en temps le klaxon du train éloigne quelques oiseaux s'aventurant trop près des voies, avertissant l'arrivée imminente de son passage. A ses pieds, le syrien jette un coup d'oeil à son sac à dos, volumineux, usé, rapiécé. Dedans se trouvent ses affaires, sa vie. Pas grand chose. Quelques habits, offerts par l'ONG l'ayant recueilli à son arrivée en Italie, une couverture, ses papiers. Une paire de chaussures, quelques photos, vestiges de son ancienne vie, désormais enterrée. En y repensant, à l'horreur s'étant abattue sur son village, pluie de bombes meurtrières, Mehdi sent son coeur se serrer, la douleur menaçant de le faire flancher. Il souffle, cligne des yeux pour éloigner les larmes qui s'y amassent. Ne pleure pas. Serrant la mâchoire, les poings, il se force à observer encore le paysage, à en juger les détails, à apprécier le ronronnement régulier du train. Prossima fermata, Malcesine. Ultima fermata, tutti fuori, per favore. La voix synthétique a pour bénéfice de le sortir de sa torpeur, car au cours des six derniers mois passés de centre en refuge, le jeune syrien a assimilé les bases de l'italien. Dernier arrêt. On l'a briefé, quelqu'un doit l'attendre à la gare. De toute façon il ne sera pas difficile à reconnaître, avec ses habits usés, son gros sac à dos, son teint halé. Il se sent chanceux, Mehdi.

Car dans les collines entourant le village, bordant une grande plaine verdoyante, se trouve il cavallo del sole, un haras réputé dans tout le nord de l'Italie pour ses persano. Installée depuis plusieurs générations à Malcesine, la famille Altieri, originaire de Campanie, a fondé cet haras il y a une centaine d'années, amassant richesses et réputation, s'attirant le respect du reste de la région. Et c'est eux qui, ayant besoin d'un garçon d'écurie, se retrouvent à accueillir Mehdi dans leurs rangs. Cette opportunité, le syrien a su la saisir : dans son village de bergers, il passait ses journées monté sur des chevaux du désert, à guider le troupeau en compagnie d'autres jeunes hommes, de son père, de ses frères. Désormais disparus. Mais lui est en vie, et c'est à Malcesine qu'il a l'opportunité de renaître.

dimmi la tua vitta.

(enfance) il est né à Herbel, un petit village du nord de la Syrie vivant principalement de l'élevage de bétail. Très tôt il a développé une affinité certaine pour les chevaux et l'équitation, ainsi qu'une certaine débrouillardise. Il n'a connu que cela, cette simplicité si propre aux petits villages, et s'en est toujours contenté. (famille) ses parents et ses deux frères, desquels il était très proche, ont été tués par un bombardement il y a deux ans de cela. Pour Mehdi, l'épisode revêt le costume d'un cauchemar. Poussière, mort, il se souvient de déambuler dans la poussière, les oreilles sifflantes, le visage ensanglanté, le corps écorché, les cris fusant de partout, les pleurs, la douleur. Il tente d'enfouir au plus profond de celui ces souvenirs, mais il font souvent surface pendant la nuit, où il se réveille en sueur, le coeur battant à tout rompre. (voyage) il ne parle presque jamais de ce qui l'a amené jusqu'en Italie. Trop d'atrocités, d'horreurs, trop de pertes et de mésaventures. Quitter son pays natal s'est révélé une véritable torture pour lui, mais non seulement cela lui a sauvé la vie, mais il a vu ça comme une deuxième chance. Quitter un pays en guerre, sûrement la meilleure décision à prendre. Il regrette souvent que cela ne se soit pas passé plus tôt, avec toute sa famille à ses côtés. (malcesine) les premiers temps furent très durs. On le voyait comme l'étranger qui n'hésiterait pas à rentrer en douce chez les gens pour les voler, comme l'inconnu qui pouvait se faire exploser à la moindre occasion. Seuls les Altieri, ou tout du moins une partie, l'accueillirent à bras ouverts, lui donnant sa chance. Et chaque jour, en se levant, Mehdi remercie les cieux pour cette chance. Alors il donne le meilleur de lui-même au haras, s'occupe des chevaux comme de la prunelle de ses yeux. Et peu à peu, il a gagné la confiance de sa famille d'accueil, qui commence à le considérer comme l'un des siens après une année. (langue) cela va faire deux ans qu'il a débarqué sur les plages italiennes, alors il commence à parler couramment cette langue étrangère. Et une fois par semaine, un ancien enseignant à la retraite accepte de le voir pour lui apprendre encore plus. Car pour Mehdi, ce pays, cette terre, d'accueil mérite qu'on fasse des efforts pour elle. (engagement) ses parents prévoyaient de le marier à la fille d'Ali, un berger d'un village voisin. Cela aurait évidemment terminé les aventures de Mehdi, comme par exemple la fois où Fatma et lui s'étaient donné rendez-vous, la nuit, dans la réserve de paille du village. S'il a toujours reconnu ce côté en lui, il y a une facette de sa personnalité qu'il a caché depuis la fois où, lors d'une baignade en compagnie des autres bergers, Mehdi s'est retrouvé à ressentir d'étranges sentiments à la vue de ces corps masculins. Les lapidations pour ce genre de moeurs restant courantes, il a toujours réprimé cela. Jusqu'à très récemment, même si personne n'est au courant de ce secret bien gardé.

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — acarre.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — c'est top secret ça.
FRÉQUENCE DE CONNEXION — presque tous les jours.
AVATAR — jaden smith.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — via bazzart.
MOT DE LA FIN — j'aime beaucoup le design, l'ambiance, tout quoi.