Messages : 547 Pseudo : solosands + aude Avatar : Timothée Chalamet + mittwochOccupation : Il est agent d'entretien à l'hôtel Orizzonte Notes : RP EN COURS : BALTAZAR II | OLGA | JANUS | ANNIBALE | ANGELO XI | NOOR II
cool kids never break —Les insomnies, les pans de vie, les méchancetés, les violences et les douceurs de ses rêves. Tout ça, il a oublié. Soudainement, il imagine que la terre entière est là, sous ses pieds, en dessous de l'embarcadère. Il n'a pas bu, il n'a pas mangé non plus, il est rentré chez lui, après le travail qui finissait tard. Il a vu Lucia arriver à la maison des Carvalo, pour passer une soirée avec Angelo et son fils Livio. Il s'est senti de trop, personne ne l'a mis à la porte, il est parti faire une ballade de lui même. Il a senti une jalousie étrange, poindre dans son coeur. Un sentiment qu'il ne connait que mal, un sentiment que, dans sa grande sagesse, il a préféré écarté plutôt que de le confronter. Il ne sait plus comment rentrer. Il connait le chemin, mais il n'a pas envie. Quelque part, il réfléchit. A Angelo, à l'Italie, à Malcesine et à son quotidien. Au monde entier qui dérive sous ses pieds. Il est minuit, peut-être plus. Il est assis à l'embarcadère, et il regarde l'eau qui tangue, doucement, qui vient lui chatouiller les orteils. Il a mis ses chaussures à côté. Le port est vide, il est certain qu'il finira par croiser quelqu'un, et qu'avec sa mine triste et déconfite, il attirera le regard, le qu'est-ce qui t'arrives, le pourquoi t'es seul ici. Autant de bonnes questions. Il n'aura envie de répondre à aucune. Il est certain, soudainement, qu'il a une âme de solitaire, que toute sa vie il s'est trompé. Il n'était pas fait pour vivre entouré.
Spoiler:
ouvert à quiconque a une âme de poète
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seal me with a kiss. J'connais qu'le bruit d'la pluie, l'odeur du béton mouillé. Si j'suis parti, c'est parce que j'avais peur de rouiller.
Dernière édition par Coco Cartelier le Mer 30 Mai - 1:31, édité 2 fois
pommade lunaire —venue tromper le chaos de son regard livide. olga s'avance sur la mer. vient tremper ses lèvres dans ce bleu lunaire. une dizaine de nuits qu'elle fait semblant de dormir. une semaine qu'elle cherche le calme sans jamais le trouver. âme tremblante sous le soleil, elle avait finit par sympathiser avec le crépuscule. plus doux, moins vif. parfait pour ses angoisses et ses retournements de pensées. elle avait entre ses doigts fins, un carnet corné aux quatre coins. à l'intérieur, il rugit de mots colorées. d'espoirs noircis. de phrases en suspens. embarcadère, tu es le repère des flammes éteintes. ça divague au dessus de toi. des boucles brunes qui s'attristent en regards. égoïste martyr, olga avait un temps oublié que la mélancolie ne lui était pas propre et qu'elle salissait aussi les beaux visages des inconnus. "vous aussi, vous êtes triste."* elle parle comme un enfant, faisant parler l’innocence. faisant passer des mots graves pour des suppositions légères. faisant passer la mer pour une simple flaque. jeune homme aux cheveux indomptables, qui a volé les éclats lumineux qui avant se baladaient dans tes yeux? moi aussi on me les a volés, où alors les ai-je donnés? je ne sais plus maintenant mes pleurs n'ont plus aucune couleur plus aucun goût.
* dialogues en italien
spoiler:
j'espère que ça t'ira, et que d'abord tu veuilles bien de moi
Dernière édition par Olga Sorabella le Mer 30 Mai - 18:56, édité 1 fois
Messages : 547 Pseudo : solosands + aude Avatar : Timothée Chalamet + mittwochOccupation : Il est agent d'entretien à l'hôtel Orizzonte Notes : RP EN COURS : BALTAZAR II | OLGA | JANUS | ANNIBALE | ANGELO XI | NOOR II
cool kids never break —Il n'était pas fait pour être entouré. Et pourtant... Et pourtant il est là, à regarder l'eau, avec ses basket posées sur l'embarcadère, avec ses pieds qui frôlent la surface argentée par la lune. Il attend quelqu'un. Il sait pas qui, il se sent seul, et il a pas besoin d'être seul maintenant. Il entend quelques mots en italiens, qu'il a du mal à comprendre, à cause du vent, doux, mais qui frappe directement dans ses oreilles. Il se tourne vers elle. Une jeune fille aux cheveux roux, et à la voix toute douce. Un peu enfantine, il ne saurait pas dire, il ne connait pas assez l'italien pour repérer les effets de style. Il la regarde, il lui sourit, doucement. D'abord très timidement, puis, un peu plus grand. Il ramène une jambe contre son torse, pour lui laisser de la place. Et puis il répond, dans un italien bancal : " Je ressemble ... de ... hm quelqu'un de triste ?" Triste, briseur de coeur, amoureux, tout le monde pense qu'il ressemble à quelque chose. Ils ont peut-être tous raison. Il se sent contraint et forcé d'ajouter : " Je suis désolé, je ne parle pas de bon italien."
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pommade lunaire —elle avait fait de la tristesse un de ses plus beaux atours. c'était en réalité une tare qui se creusait au fond de son cœur. un trou béant, appelant à la chute. une plaie écarlate qui trompait les regards. alors elle la montre à la lune qui simplement laissera ses rayons argentés caresser sa poitrine. c'est quand elle voit cette échine qui se courbe sous le poids du ciel, qu'elle reconnait la couleur de la mélancolie. cette pâleur nuancée de regards achevés. de sourires qui mentent des larmes. alors elle aussi à son tour elle lui ment, joliment. ramenant ses flammes derrière ses oreilles brodés par les éclats lunaires du crépuscule. elle sourit à l'homme de l'embarcadère. "you're sitting here alone, you're doing nothing expect looking at the sea. you're like me, you're here, just being sad. and no one is looking at you." le bruit des vagues vient ponctuer ses phrases venues d'outre manche. elle avait entendu ses mots tremblants. alors elle s'assoie près de son compagnon nocturne. il vogue sûrement sur le même navire, même si olga se pense déjà noyée. "olga." une poignée main. un sourire. un mensonge. entre enfants tristes, ils peuvent. se mentir. mentir à la mer qui lèche maintenant deux paires de baskets. "do you think this place will make us less sad?"
Messages : 547 Pseudo : solosands + aude Avatar : Timothée Chalamet + mittwochOccupation : Il est agent d'entretien à l'hôtel Orizzonte Notes : RP EN COURS : BALTAZAR II | OLGA | JANUS | ANNIBALE | ANGELO XI | NOOR II
cool kids never break —De toute sa vie il n'a jamais vu quelqu'un d'aussi roux. Il trouve ça d'une beauté incroyable, il pourrait rester des heures à la regarder. Coco a ce don que possède peu de personnes sur cette Terre. Il voit la beauté n'importe où, chez n'importe qui, en un clin d'oeil. Dans un regard, un sourire, une fossette, des hanches larges, un bras musclé, il sait repérer ce qui attire l'oeil, le qualifier de beauté. Il ne sait pas voir le noir, le désespoir, il préfère faire autrement. Ca marche avec elle, qui parle un très bon anglais. Un anglais poétique, agréable à l'oreille, presque sans accent à vrai dire, ce qui le change terriblement de tous ces autres italiens. Elle a raison. Evidemment qu'il a l'air triste, mais il y a de quoi. Il la regarde, il n'ose pas répondre que c'est parce que, habiter avec une si belle famille, celle des Carvalo, ça lui rappelle qu'il a lâchement abandonné la sienne, il y a maintenant sept ans. Sept années qu'il devrait revenir, qu'il n'a pas eu de nouvelles. Il répond : " I had no idea i looked so sad... I guess that's because i really am..." Oui sans doute, on peut pas être joyeux et heureux de vivre toute la journée. Il écoute son prénom qui ne sonne pas italien, et regarde sa main tendue. Il la serre, entre ses doigts fins. Elle a la main glacée. "Coco." Pas Christophe, pas ce nom de naissance affreux qu'on lui a donné, mais bien Coco. Son identité, sa fierté. Il trouve ses paroles étonnantes, frappantes, surtout pour quelqu'un qu'il ne connait pas. Il décide tout de même de s'ouvrir, il n'a rien à perdre. " It's warm, it's sunny and ... everything here is gentle. " Ca a l'air d'un paradis. "I'm sad because i think about what i lost before i come here ... Not because of Malcesine. " Il la regarde, du coin de l'oeil. Il s'avance un peu, de sorte que ses orteils touchent l'eau. Il ajoute, doucement : " For how long have you been there ?"
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seal me with a kiss. J'connais qu'le bruit d'la pluie, l'odeur du béton mouillé. Si j'suis parti, c'est parce que j'avais peur de rouiller.