And she moved in a blood red fury

CREDIT.

HERA ABRUZZI
in alcohol defense, i've done some pretty dumb shit while completely sober

AGE — quarante-cinq ans, tous savent que les Abruzzi, c'est un peu comme le vin, ils se bonifient avec le temps. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — mois d'août, sous l'astrologie des leaders, lions qui rugissent à pleins poumons, Rome. NATIONALITÉ — italienne sans l'ombre d'un doute. ÉTAT CIVIL — mariée, les mots qui dépassent souvent la pensée, les colères qui font trembler les alentours, pourtant impossible à éloigner aussitôt réconciliés. OCCUPATION — y'a eu le petit moment de gloire, le téléphone greffé à l'oreille, qui sonnait aussitôt déposé. Créatrice de robes de mariées, ça fait quelques années déjà, mais on oublie pas Hera, alors elle travaille à la maison, en liaison avec Milan et la capitale où elle se rend occasionnellement, ses croquis font le tour du monde, deviennent de plus en plus rares et ironiquement, de plus en plus prisés. GROUPE — nativi.

cose su di me.

QUALITÉS — réfléchie, calme, loyale, avenante, sensible, sociable, charismatique. DÉFAUTS — orgueilleuse, fière, autoritaire, un brin tyrannique, si on écoute les enfants, hautaine, têtue, susceptible, perfectionniste. PASSIONS — elle a la fibre artistique, hera, le petit génie et un violon d'ingres que les parents s'empressent de développer. elle effleure du bout des doigts ce que bon lui semble et ce que bon lui semble lui réussit. le dessin, la peinture, la piano, la cuisine, elle excelle, rayonne presque. SAISON PRÉFÉRÉE — l'été, les rayons du soleil qui caressent la peau, la chaleur étouffante et les repas de famille dans le jardin jusque tard dans la nuit, une douce mélodie en fond. FRUIT PRÉFÉRÉ— pêche, orange, cerise, framboise et l'incapacité de trancher. LIEU FAVORI — entre les plages de Goa et le palazzo Serbelloni le temps d'un défilé, son cœur balance. RÉPUTATION A MALCESINE — matrone un peu trop doucereuse, jamais plus que l'épouse de, au rire communicatif quand on peine à voir l'ombre d'un sourire chez lui. les Abruzzi qu'ils connaissent tous, aux exactions passées sous silence. AU VILLAGE DEPUIS — une vingtaine d'années, y'a bien un moment où on finit par perdre le fil.

vivere in città.

L’agitation qui soulève le cœur de la ville, le renouveau qu’ils n’attendaient pas, enterrés et enracinés depuis de trop longues années. Elle écoute toujours d’une oreille distraite les petits nouveaux qui chantent les louanges des découvertes, c’est presque rafraîchissant, un brin intriguant, aussi, et l'espace de quelques instants, elle est transportée ailleurs, ça lui plaît, parce que ça a au moins le don de l'entraîner loin du tumulte familial, même si c'est que l'espace de quelques instants, même si tout ça prendra fin. Et de l’autre côté de la barrière, y'a le ciel qui gronde, avec les fils qui se disputent, la mari qui crispe la mâchoire, Toni qui observe la scène dans un silence proverbial, elle qui tente d'apaiser les esprits d'une fratrie à l'impulsivité bien marquée et dont elle se serait volontiers passée, parce qu'après tout c’est mauvais pour la famille, pour les affaires, toutes deux étroitement liées, et pour ce qui se trame sous l’œil attentif des Abruzzi, sous leurs griffes acérées. Faudrait qu’les nouveaux comme les anciens puissent fermer les yeux quelques instants, ne serait-ce que les détourner et le monde se remettrait à tourner comme il faut, comme il l'a toujours fait.

dimmi la tua vitta.

« P’pa, faudra bien qu’on en parle », c’est qu’un murmure autour de la table, un ensemble de syllabes prononcé à demi-mots entre une dizaine d’autres et pourtant, c’est celui qui lui parvient le plus distinctement jusqu’aux oreilles, et mine de rien, elle incline légèrement la tête. « Les Cabrina, p’pa, c’est… » La suite est indistincte, se perd entre deux conversations, mais le poing d’Hera s’abat machinalement contre la table d’acajou en un fracas qui plonge la pièce dans un silence inconfortable. Elle en a assez entendu comme ça. C’est pourtant pas insurmontable à respecter, comme règle, mais c’est celle qui semble visiblement la plus compliquée à maintenir. D’un bref geste de la main, las et hautain, elle signale aux autres que ce n’est rien, mais l’accusation est passée sous silence, alors c’est un regard assassin qu’elle lance vers l’aîné et l’époux.

« Quoi ? » Tout en  se frottant les mains pour faire disparaître le reste de crème hydratante, Hera relève le regard vers le miroir de la coiffeuse dans lequel se reflète la silhouette de son époux, l’air effaré, presque scandalisé, et elle sait d'où Toni tient ses airs effarouchés maintenant. « C’est même pas moi qui ai abordé le sujet », fait-il remarquer, avec cette typique indignation qui semble brûler chaque partie de son corps. Doucement, elle pivote sur elle-même, repousse le kimono noir de satin d'un geste calculé, qui semble presque anodin, laissant découvrir ses jambes qu’elle caresse du bout des doigts, et sur lesquelles son époux pose aussitôt le regard. Bien. Quand il s’approche d’elle, elle se redresse délicatement, ouvre la porte de la chambre et arque un sourcil dans sa direction. « C’est injuste. » Et elle a l’impression de revenir des années en arrière, d’entendre l’un de ses enfants pleurnicher. Elle est, ne sera jamais que la seule à pouvoir l’entrevoir de la sorte. Humain, un brin enfantin. Il attrape son oreiller et exécute ses ordres silencieux. Il a appris, à force, à ne plus aborder les sujets délicats quand ils sont réunis en famille. Loin des affaires, même si ce n’est que quelques heures. Il lui reste plus qu’à apprendre à contrôler ses fils et leurs dires, à présent. C’est qu’elle ne peut plus les punir depuis quelques années, déjà, alors faut elle s'efforce de trouver une infime contrepartie.


dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — emeline.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — emeline, 21 ans, le bonne copine qui passe son compte netflix aux pauvres âmes  
FRÉQUENCE DE CONNEXION — tous les jouuurs.
AVATAR — Bellamy Young
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — bazzart c'est ma bible.
MOT DE LA FIN —  

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