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 poor lil'kit • fabio

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poor lil'kit • fabio Empty
MessageSujet: poor lil'kit • fabio   poor lil'kit • fabio EmptyDim 22 Avr - 20:50

C'était l'une de ces matinées qu'Eanna aimait savourer. Exceptionnellement, Fabio ne travaillait pas. Ils se rendaient sur le marché et avaient prévu de cuisiner quelques petites choses, des pâtisseries au repas du soir. L'idée ravissait Eanna : de coutume, elle cuisinait seule, mais le faire avec son presqu'amoureux lui rappelait les jours heureux, quand le père de la jeune femme les accueillait tous les deux dans sa cuisine digne d'un chef et leur apprenait quelques recettes simples. Ils étaient si jeunes alors. Si innocent, chacun d'eux.
« J'espère qu'ils auront encore de ces olives que j'avais achetées la semaine dernière. Si j'avais su qu'on les aimerait assez pour les finir en une heure, j'en aurais acheté beaucoup plus. »
La jeune femme discutait joyeusement sans se soucier du volume de sa voix ou des gens dont les regards s'attardaient sur le bras de Fabio négligemment posé sur ses épaules. Elle se sentait si petite et si frêle quand il la tenait comme ça. Un délice. Elle espérait que, si elle se trouvait un amoureux pour la vie, il la tiendrait comme ça, et la ferait pareillement se sentir petite et protégée.
En passant devant des sacs poubelle noirs, elle se figea et tendit l'oreille. Bien vite, son regard d'ambre se teinta d'une horreur absolue. Elle se jeta à genoux sans se soucier de ses genoux dont la peau fine déjà s'écorchait sur le bitume, écartant les sacs à l'odeur de pétrole, son coeur s'affolant un peu plus à chaque seconde.
« Mon dieu Fabio aide-moi, j'ai entendu quelque chose là-dedans. »
Elle trouva enfin le sac d'où venaient les minuscules couinements que son oreille sensible parvenait à saisir. Elle le déchira à pleines mains, et son horreur grimpa d'un cran quand elle vit un minuscule chaton dévoré de puces apparaître entre les lambeaux noirs. Par tous les dieux, il faisait bien vingt-cinq degrés, il était en plein soleil. La colère lui brûla les veines, ses yeux se remplirent de larmes.
« Mi amore, prends mon téléphone. Il y a le numéro du vétérinaire de la ville dedans. On ne va pas laisser tomber cette petite chose. »
Sa voix était glaciale mais il devait la connaître suffisamment bien pour savoir qu'elle n'était pas furieuse contre lui mais contre toutes ces enflures qui abandonnaient des animaux à peine nés - celui-ci n'avait même pas cinq jours, ses yeux étaient encore fermés. Glaciale, et affirmée aussi : sa volonté se durcissait déjà, son esprit tirait déjà des plans. Si c'était possible, elle ne laisserait pas tomber ce chaton.
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MessageSujet: Re: poor lil'kit • fabio   poor lil'kit • fabio EmptyLun 23 Avr - 19:07


poor lil'kit

 




Le soleil brillait dans le ciel, chaleur estivale venant souffler comme un air de vacances autour du couple factice qui avançait dans la rue. Fabio avait passé son bras autour des épaules d'Eanna, naturellement, comme pour la garder tout contre lui et qu'il ne lui arrive rien. Ce n'était qu'une habitue comme une autre, symbole de cette amitié qui les liait irrémédiablement l'un à l'autre. Il n'était pas allé sur le site des fouilles. C'était un jour de repos, la possibilité de simplement profiter de cette ville, de réfléchir sans un mot à la possibilité de rencontrer son paternel, ou plus simplement d'inviter Eanna prendre un verre dans un café au retour du marché, avant d'aller se cuisiner leur repas. Il se souvenait de l'époque où le père de sa meilleure amie leur donnait des cours, le laissant se montrer plus distrait qu'autre chose, joueur et taquin, de quoi faire rire toute la petite troupe, grappiller des souvenirs indélébiles avant la disparition de celui qui avait été la seule figure paternelle que Fabio avait pu connaître jusqu'alors. Lui qui n'avait jamais connu son propre père... gardait précieusement ces petits morceaux de vie, ces joies prises au destin, tout en savourant la présence de la rouquine entre ses bras. « J'espère qu'ils auront encore de ces olives que j'avais achetées la semaine dernière. Si j'avais su qu'on les aimerait assez pour les finir en une heure, j'en aurais acheté beaucoup plus. » babillait-elle joyeusement, lui arrachant une petite grimace... plaidant coupable, puisqu'il en avait mangé plus de la moitié. « Personne nous avait dit qu'elles étaient meilleures qu'à Rome aussi, difficile de deviner que ça pouvait exister dans ce bout du monde. » souffla-t-il en réponse, se déculpabilisant par cette excuse minable. « Mais je pense que y en aura, si c'est pas aujourd'hui, on ira plus tôt la prochaine fois. » assura-t-il, tout en continuant à avancer avec elle, offrant au monde entier cette apparence de couple dont on ne pouvait tout simplement pas douter en les voyant ainsi. Souriants. Heureux d'être ensemble. Ce bras nonchalant glissé sur ses épaules.

Il ne fit pas attention au bruit qui captiva Eanna, mais il la sentit se figer, posant sur elle un regard plein de questions. Elle ne tarda pas à finir à genoux à même le sol, soulevant des sacs poubelles. « Mon dieu Fabio aide-moi, j'ai entendu quelque chose là-dedans. » Il sentait son inquiétude, et s'il n'avait pas particulièrement prévu de jouer avec des sacs poubelles, il vint à côté d'elle, l'aidant à soulever, captant lui-même le faible miaulement. Et la créature miteuse de laquelle il parvenait ne tarda pas à apparaître sous les efforts. Il la connaissait suffisamment pour savoir que cette vision la toucherait... « Mi amore, prends mon téléphone. Il y a le numéro du vétérinaire de la ville dedans. On ne va pas laisser tomber cette petite chose. » « T'as le numéro du veto dans ton téléphone ? » prit-il le temps de demander, tandis qu'il s'emparait du téléphone de la rousse pour appeler le vétérinaire en question. Adieu marché. Bonjour monsieur le vétérinaire pensa-t-il sans en souffler un mot, la connaissant trop bien. « Il nous attend si tu veux qu'on y aille. » lui souffla-t-il en raccrochant, jetant un nouveau coup d'œil au chaton nouveau né. Parce qu'il savait également qu'elle abandonnerait tout pour ce petit être chétif, et c'était aussi pour ça qu'il l'adorait... même s'il se méfiait de cette boule de poil... et du grand cœur d'Eanna.

Solsken
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MessageSujet: Re: poor lil'kit • fabio   poor lil'kit • fabio EmptyLun 23 Avr - 19:37

Quelque chose de terrible s'était éveillé dans le coeur d'Eanna, une chose qu'elle avait bien pris garde de dissimuler même à Fabio, car elle craignait qu'elle l'horrifie : une soif de sang, de vengeance, de rendre la monnaie de leur pièce aux coupables de cet acte immonde. Elle se savait capable des pires cruautés quand elle était témoin de ce genre d'injustices ; elle n'était jamais passée à l'acte mais c'était là, en elle, ce désir de se repaître des jeux de karma, d'en être la main armée, oui, c'était là, et ça palpitait en cet instant comme un second coeur dans sa poitrine.
« T'as le numéro du veto dans ton téléphone ? »
« Et celui du médecin traitant, du psy, du comptable, de l'avocat,... J'en passe. Il faut être prêt à toutes les éventualités. »
Elle répondit par réflexe, sans y penser, mais la question de Fabio eut le mérite de faire diversion du gouffre de cruauté auquel elle aurait pu succomber. Cela lui permit de se reconcentrer sur la petite chose inerte dans sa main. Elle aurait pu le faire disparaître simplement en refermant les doigts dessus. Elle pouvait voir son minuscule poitrail se soulever faiblement, mais il avait les yeux clos, ayant sans doute dépensé toutes ses forces à couiner ses appels à l'aide.
Les larmes aux yeux, elle se mit à masser tout doucement la poitrine infestée de puces de son pouce, son autre main cherchant un mouchoir en papier dans son sac à mains. Le secouant pour le déplier, elle s'en servit pour mettre le chaton dessus et pouvoir le garder au chaud sans transférer toutes ses puces sur elle. Elle remerciait le ciel d'avoir travaillé six mois dans une association d'aide aux animaux de Rome, quand elle était encore au lycée. A la base, elle l'avait fait seulement pour avoir de l'expérience et pouvoir écrire de façon vraisemblable sur le sujet, mais elle ne le regrettait pas du tout. Cela lui avait enseigné les bons gestes. Et puis elle avait été douée pour ça.
« Il nous attend si tu veux qu'on y aille. »
Avec un hochement de tête, elle se redressa, les genoux écorchés par le trottoir inégal. Les rénovait-on de temps en temps, ici ? Serrant délicatement le chaton entre ses deux mains, le corps soigneusement enrobé du mouchoir, elle prit un instant pour enfouir son visage contre le torse de Fabio. Son odeur familière et les battements de son coeur la calmèrent en quelques secondes. Cela fait, elle se redressa, le regard à nouveau dénué de larmes et déterminé.
« Allons-y. »
Après quelques pas silencieux, toute absorbée qu'elle était dans le fait de réveiller le chaton, elle finit par reprendre la parole.
« Personne, ni humain ni animal, ne mérite de mourir sans que rien ne soit fait pour tenter de le sauver. »
Son ton était creux, mais Fabio la connaissait suffisamment pour savoir à quoi elle pensait. Le jour où son ex-copain l'avait agressée, elle avait cru qu'elle allait mourir, là, à l'arrière d'un bâtiment du lycée qu'elle haïssait, sans personne pour prendre pitié, sans personne pour la sauver. Elle avait dû être seule, du moment où elle avait compris l'horreur jusqu'au geste qui lui avait permis de fuir.
« Ce jour-là, tu m'as offert une revanche sur un agresseur. Cette petite chose mérite une revanche sur la vie, et si les dieux le veulent, je vais la lui offrir. »
Ce village était si petit : ils étaient bientôt arrivés. Tout était rassemblé dans le centre-ville, et eux-même habitaient à deux rues à peine dudit centre. C'était bien une chose que les villages avaient de mieux par rapport aux métropoles.
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