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 douce heure. (Lola)

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Orazio Albrizzio

Orazio Albrizzio
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l'écume des jours éteints.


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MessageSujet: douce heure. (Lola)   douce heure. (Lola) EmptyLun 23 Avr - 23:12

J'appuie mes mains sur les planches de bois pour essayer de les fixer un peu mieux au reste de la base. J'réussi à en clouer quelques avant d'me laisser tomber en arrière, les pieds dans l'eau.

Sale journée,
Longue journée,
Et le soleil qui tape,
qui me mord, qui me bouffe et qui a toujours la même caresse.

J'ai lu une fois que la lumière n'était pas la même selon les pays ; que au Japon, par exemple, des peintres y allaient pour voir des couleurs plus claires. Plus vives.

J'suis sûr qu'ici, tout est fade, tout est grisé ;
surtout l'eau.
L'eau de l'océan, elle doit être limpide, mais aussi d'un azur à t'en bouffer les rétines. D'ailleurs, dans ces endroits où l'horizon est mangé par des nuancés de bleu ; c'est bien là où les sentiments se réveillent.
Je n'parle pas de mon palpitant - bien que, rien que d'y penser, ça m'fais vibrer.
J'parle de l'eau qui s'agite et des vagues en colère. J'parle de la surface qui se calme et des gouttes qui embrassent ;

L'océan,
La mer,
Tout ça,
c'est un condensé de sentiments.

J'regarde l'heure et je me dis qu'il est peut-être temps pour moi d'rentrer en ville. Bientôt le vermeil glissera dans le ciel ; et j'aurai des regrets de ne toujours pas être parti - de ne pas pouvoir admirer le soleil en plein plongeon. Mon regard se pose sur ce début pas très satisfaisant de barque, et j'réalise que j'vais devoir ramener ça jusqu'à la remise qui s'trouve un peu plus loin.
C'était bien plus simple à porter sous forme de planches désarticulées.
Là, j'suis obligé d'accepter un peu d'aide,alors à la première passante, j'lance sans trop lever les yeux:

- Hé salut... Dis moi. Tu pourrais m'aider à ramener ça là haut ? Ce serait cool. J'pourrai te passer une clope ou une remise pour la randonnée du coin en échange, s'tu veux.

Offre de merde,
j'me dis,
du moins,
la seconde.
La clope, ça reste pas mal.
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Lola Solara

Lola Solara
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MessageSujet: Re: douce heure. (Lola)   douce heure. (Lola) EmptySam 28 Avr - 18:56


de lola à arthur, message non remis. a écrit:
"chaton, tu fous quoi ? ça fait trois jours que vous êtes censés être là et que je crève de solitude dans cette baraque. je vous attends, vous me manquez. tu me manques, j'avais oublié à quel point la vie sans toi pouvait être ennuyeuse. <3"

de lola à maman, message non remis. a écrit:
"bjr maman, bjr papa, checkez vos mails quand vous pouvez, j'ai envoyé les billets pour verone, je viendrai vous chercher à l'aéroport. t'es vraaaaiment sûre que vous ne pouvez pas partir plus de deux semaines ? baci, à très vite, je vous aime fort."

de lola à gaia, message non remis a écrit:
"tête de pioche, j'ai rêvé qu'on se faisait un matching tattoo et je pense que c'est plus ou moins une idée de génie. bon, toi on sait que t'es la plus cool et donc forcément ok mais tu crois que ta bouille d'ange pourrait convaincre les récalcitrants ? ça nous ferait un joli souvenir de notre été ensemble. c u soon jolie môme, love."

2018, nord de l'Italie, l'un des pays les plus avancés au monde et voilà que Lola se bat gaiement depuis de longues minutes pour tenter d'envoyer ses bouteilles à la mer,  rendues vaguement amères à chaque nouvel échec. Elle soupire, esquisse quelques foulées languides, recommence, s'éloigne à nouveau et fulmine contre ce village beaucoup trop cliché pour être vrai. Munie de sa patience de fauve en cage, si Lola s'écoutait à cet instant précis ... elle cesserait de s'acharner, filerait tout droit jusqu'à la demeure poussiéreuse pour boucler ses valises et prendre le premier vol pour-. Pour où, au juste ? Elle l'ignore. Mais loin d'ici. Et peut-être même qu'elle la brûlerait, cette sale baraque, pour que les Greco aient enfin une bonne raison de lui coller un procès aux basques. Bon sang, et dire qu'elle a même songé à leur confier les clefs, par correction, tu parles, quelle connerie. Elle vient d'arriver depuis quoi, quatre jours tout au plus, et ils refusent de la recevoir, préférant s'exprimer derrière une armée d'avocats quand Lola, elle, ne veut pas entrer dans leurs danses. Elle a lu Le Procès, elle sait qu'il ne faut jamais glisser la pulpe de ses doigts dans un rouage, sous risque de se rompre, non pas la phalange, mais le cou jusqu'à être hachée menu.
Ça fait à peine cinq jours qu'elle arpente les ruelles pavées de Malcesine, que ses jolies illusions se heurtent violemment contre le miroir de la réalité. Les effusions autour des fouilles rendent les locaux sur les dents et Lola n'aurait pu imaginer un accueil plus austère, elle qui généralement se fond partout, communique en sourires et sait se faire aimer en quelques gestes voilés. Bien entendu, cette maison honnie, vide, où ne résonne que ses propres battements de coeur n'aide en rien son inspiration en berne et aujourd'hui plus que n'importe quel autre jour, Lola n'est pas loin de baisser les bras, à l'image de sa paume qui cesse de combattre une technologie faillible. Son téléphone glisse dans son sac à main et c'est l'âme en berne qu'elle poursuit sa route qui ne la mène manifestement nulle part. Pourtant elle est enthousiaste, Lola, positive, toujours prête à déceler des signes là où d'autres ne verraient qu'une simple coïncidence et à plonger tête la première. Partout, tout le temps, bolide lancé à toute allure sans ceinture. Elle ignore ce qu'espérait Salvatore Greco en lui léguant sa plus jolie propriété et c'est par respect, par affection même, envers le défunt excentrique qu'elle est encore là, à concentrer ses pensées nébuleuses sur ce qui va. Le paysage, par exemple. Ce lac argenté, magnifique, préservé dans un écrin de montagne et sublimé par lueur singulière du crépuscule qui s'invite. Si beaucoup préfèrent la beauté fauve de l'aube, Lola a toujours préféré la fraîcheur pastel du crépuscule, propre aux rêveurs.
Ou la voix cendrée qui l'interpelle et ressemble presque à un miracle, dans cette morne après-midi silencieuse et solitaire. Trop pour Lola, fleur aux pétales froissés loin de l'attention de ses pairs. Alors comme un tournesol suivrait la course du soleil, elle pivote en direction du timbre bas et des promesses qu'il renferme. Un homme et ce qui ressemble plus ou moins à une embarcation, vaguement avancée. Elle offre un sourire au creux de ses pulpeuses, Lola, et franchit souplement la distance qui les sépare. Putain, enfin quelqu'un qui lui adresse autre chose cet après-midi qu'un vague bonjour ou pire, un regard sombre. — Aucun problème, tout ce tu voudras. Un enthousiasme presque empressé perle dans sa voix enlevée alors qu'elle embrasse de ses opales l'inconnu, puis sa barque en devenir. Lola, qui donne tout et ne reprend rien, ne rebondit pas sur sa proposition : par ses quelques mots, il a dissipé les vilains nuages au-dessus de son crâne, ça vaut bien un coup de main. — T'ambitionnes d'aller où comme ça ... de l'autre côté du lac ? L'esquisse qui fleurit désamorce toute moquerie. C'est une vraie question, de la curiosité sonnante et trébuchante derrière l'ambre de ses iris. — En tout cas j'admire la pugnacité, à ta place j'aurais probablement loué la barque. Ou pire encore, un pédalo criard. Y a une forme de poésie assez tendre dans le fait de fournir un effort incalculable pour atteindre ce qu'on pourrait effleurer du bout des doigts juste à l'aide de quelques euros. Alors Lola, malgré son humeur maussade et ses bras secs comme une brindille, elle referme sa paume sur le bois chaud, gorgé des sulfureux rayons printaniers, pour aider l'inconnu aux rêves ondoyant d'azur liquide.
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Orazio Albrizzio

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MessageSujet: Re: douce heure. (Lola)   douce heure. (Lola) EmptySam 28 Avr - 23:56

C'est bien la première fois.
J'ai vécu des années ici ; comme une éternité qui n'a jamais cessé de couler entre mes phalanges. Après avoir essayé d'infiltrer un peu de sable dans ce liquide glacé, j'ai réalisé que pour briser tout ça, il faut se construire son propre radeau. Alors j'ai parcouru les ruelles de Malcesine,
c'était un soir d'été.
Le lendemain de sa mort je crois.
J'sentais encore sur l'asphalte le parfum âcre de son sang.
J'crois bien que c'est là que j'ai réalisé tout ça. Mon envie de m'casser. Mon besoin de ne plus sentir ces odeurs d'oranges mêlées au soleil qui brûle les façades. La nécessité de n'écouter que les symphonies des vagues - et non le bourdonnement dégueulasse des ragots.
Tout ça pour dire,
C'est bien la première fois.
Un regard. Un seul. Et justement - unique. Il n'est pas plein il n'est pas artificiel il n'est pas fantastique ; quoique magnifique tant il est clair. Cristallin. Deux billes semblables à cette idée abstraite qu'est l'océan infini.
Non je ne parle pas de sa couleur ; ni de ses iris. Je ne parle pas des traits finement dessinés de son visage ni de ses longs cheveux - elle est peut être désirable, mais j'ai connu d'autres belles femmes. Et la beauté a beau être rare ; ce qu'elle a est unique.
Lorsqu'elle m'a regardé, pendant quelques secondes, pendant un instant,
j'me suis senti compris.

Et putain qu'est-ce que ça fait du bien.

Aucun problème, tout ce tu voudras. Semblable à ce que son faciès articule silencieusement, ses mots semblent glisser sous son palais pour venir m'réconforter. T'ambitionnes d'aller où comme ça ... de l'autre côté du lac ? La question, quoique assez amusante pour m'tirer un rire, semble enveloppée dans une candeur que j'aurais pu penser morte depuis longtemps. Cette inconnue, en quelques échanges, réussi à m'boulverser bien plus que certains cons que j'me trimballe des journées entières.
J'commence à détailler mon oeuvre qui ressemble plus à une épave que autre chose pour l'instant. La douce inconnue rajoute En tout cas j'admire la pugnacité, à ta place j'aurais probablement loué la barque. tandis que j'me perds un peu plus dans mes rêves.
Lorsque j'avais commencé cette construction, j'm'imaginais déjà avec une grande et belle voile. J'voyais l'objet me dépasser tant en hauteur qu'en largeur.
Et m'voilà en train de me résigner à construire une pauvre barque.

- ... Merci. Si un jour j'arrive à la finir, c'te fichue barque, tu pourras me l'emprunter gratuitement. J'la vois poser ses doigts sur l'objet tandis que j'me rappelle ne pas avoir encore répondu à sa question. Et pour t'répondre... Pas vraiment. Disons que c'est pour me préparer à ce que j'compte faire plus tard. Mais c'est pas super intéressant à raconter ; du moins, tout le monde au village m'rit au nez quand j'raconte ces histoires. Donc j't'épargnes l'effort de devoir supporter mes récits.

Y'a un peu de rancoeur qui s'installe vers la fin de ma phrase. J'ai l'impression qu'ici, on m'prend juste pour un fou, ou bien pour un gamin. Pourtant, j'le sens moi ; que tout ça, j'vais pouvoir le faire un jour. J'entends déjà les bruits du vent sur les vagues, je sens déjà le sel me chatouiller les narines.
Il ne m'reste plus qu'une chose à faire: m'tirer pour de bon.
J'commence à soulever l'objet avec l'aide de ma nouvelle connaissance, et m'décide à lui faire la discussion, c'qui n'est clairement pas dans mes habitudes.
Mais, y'a eu cette chose dans ce regard,
ce baume au coeur - qu'est-ce que c'était bon.
Je n'veux pas m'l'avouer,
mais j'aimerais bien, après cet effort,
lui offrir un p'tit café ;
profiter de c'qui ressemble à du réconfort.

- ... Moi c'est Orazio, au fait. J't'ai jamais croisée en ville, j'dois supposer que t'es donc arrivée ici récemment ? J'dirais même dans le week-end, parce que quand j'bosse pas, je regarde les gens arriver en ville. Et j'suis certain de ne pas t'avoir vu cette semaine.
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