pensez à référencer vos personnages dans le repertori.
Cela vaut également pour les scénarios et préliens que vous créez, ne les oubliez pas!
merci de privilégier les personnages studiosi !
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| | Pleine lune (Annibale) | |
| Auteur | Message |
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Janus Penrose
| Sujet: Pleine lune (Annibale) Dim 29 Avr - 17:34 | |
| Tu t’y étais encore faufilé. Là, dans la nuit sombre et douce. À l’odeur de l’herbe qui rafraîchit sous la brise. Tu aimais l’ambiance qui entourait le village lorsque la nuit tombait. Lumières tamisées s’éparpillant dans le noir. De là, tu pouvais tout voir. Parce qu’il fallait aller un peu en hauteur pour atteindre le site. Et voir la beauté du paysage s’étendre. Tu aimais définitivement cet endroit. Encore plus depuis qu’ils avaient creusé la terre. Pour chercher. Chercher les objets d’une époque passée. De vestiges de ce que l’Homme fut à une époque. C’était passionnant. Surtout les statues. C’était d’ailleurs pour celles-ci que tu osais te glisser le soir en ces lieux pourtant interdits. Parce que tu rêvais d’eux. Parce que tu imaginais les courbes parfaites lorsque tes paupières se fermaient.
Parce qu’ils t’obsédaient. Corps alanguis dans le sommeil éternel. Les adonis te hantaient. Au point de vouloir encore et encore les trouver. Les regarder. Et c’est ce que tu faisais là, à la lumière de la pleine lune. Pas discrets dans la terre retournée. Tu faisais toujours attention. Ne rien abîmer. Mais, tu ne pouvais pourtant pas t’empêcher. De glisser tes doigts sur les pierres froides. Sur les courbes masculines. Sur les lèvres charnues. Tes pas s’arrêtent. Ton corps se stoppe alors que tu te fixes juste à côté de la statue. Une nouvelle. Parce que tu ne l’as jamais vu. Non. Parce qu’elle semble presque entière et que tu en es particulièrement étonné. Mais, elle est belle. Vraiment. Il est beau. Et tes yeux dévorent l’homme endormi.
Et la main se tend. Et les doigts touchent, glissent. Là, sur le haut du front. Là, sur le nez droit. Tu te demandes si tous ces jeunes hommes ont été simple fantasme d’un artiste où s’il y avait de vrais modèles. Un homme est-il si beau ? Rouge aux joues les doigts s’égarent plus bas sur le buste. Fermer les yeux. Tu halètes. Te sens étrange. Bizarre et anormal. Alors que l’obsession s’égare dans tes veines. Au point d’y remplir ton carnet à dessin. Là, dans ton sac à dos. Au point de rêver d’eux. Tu ne devrais pas. Putain, Janus, tu ne devrais pas. Mais la main sur pose sur le ventre et tu te sens presque pervers. Sursaut de conscience. Le corps recule vivement, trébuche. Merde merde. Que fais-tu Janus. Que fais-tu, que fais-tu ?
Le regard reste là, fixé sur l’adonis. Tu ne comprends plus vraiment. Ce qui arrive. Dans ta tête. Dans ton corps. Rêves incertains. Courbes aux masculins. |
| | | Annibale Calvi Amministratore
Messages : 290 Pseudo : appo Avatar : alessio boni ft. schizophrenic Occupation : archéologue/mystique Notes :
ELETTRA l COSIMA l JANUS l COCO
| Sujet: Re: Pleine lune (Annibale) Ven 8 Juin - 23:29 | |
| because the world is round, it turn me on because the wind is high it blows my mindthe beatles Oooooooh, c'est interdit les chantiers la nuit qu'est-ce que vous faites là monsieur c'est dangereux ah vous êtes un des archéologues oui mais ça n'y change rien monsieur Calvi merci tenez reprenez votre carte les chantiers sont interdits la nuit c'est tout c'est pour les assurances je comprends bien monsieur l'agent je m'en vais de ce pas bonne soirée monsieur l'agent de sécurité
Lezassurances lezassurances qu'est-ce qu'on en a à foutre des assurances quand les chantiers la nuit sont les endroits les plus paisibles et sublimes du monde quand je me suis tolé façon latine c'était plein jour je me souviens pas que lezassurances aient beaucoup joué, mon crâne les étaux maintenant il connait et au pire je mourrai heureux. Il faut dire aussi que le chantier de Malcesine, faudrait sacrément avoir un prix sur sa tête pour réussir à y mourir tout seul, même de nuit. Aucun puit, aucune hauteur, pour n'importe quel individu de plus de cinq ans ça relèverait de l'exploit de se foutre en l'air là Le mec tourne les talons s'éloigne et je les connais les mecs comme ça ils font le minimum syndical une fois qu'ils en ont chassé un une fois ils ne reviennent plus ont la sensation d'avoir fait leur boulot pour la soirée. Tant mieux. Alors je re rentre dans les ruines de Malcesine, je fais deux pas, j'allume une cigarette au goût des promesses et je commence à déboutonner ma chemise. J'essaye pas de faire de la rivalité aux statues, je ne suis pas mal fait de ma personne mais ce serait néanmoins peine perdue. Non : je laisse une porte ouverte à l'Au-dessus, bien plus intéressé quand on lui fait des dons de sa personne. Et puis, ce vent frais de fin de journée chaude est parfait. Il sèche l'humidité de ma chemise posée à terre, il passe sur mon torse, me fait sentir tout mon être sans que j'aie besoin de toucher ou regarder. Je viens pas là pour regarder je viens là pour sentir L'inconvénient de l'addiction à l'opium c'est que l'opium assomme alors pour vivre des trips en plein air c'est...c'est un petit dealos du coin, un petit gamin dont j'aurais jamais cru qu'il, qui m'a fourni en LSD. J'ai pas fait ça depuis la fin de l'adolescence je crois, d'autres choses plus sérieuses sont venues me cueillir après ("comment tu fais pour être encore en vie ?" demande mon agent heureusement complice). C'est bon. C'est plus psychédélique que sacré. J'ai l'impression d'être en récréation plus que d'être en recherche, mais maintenant que c'est dans mon corps ouais maintenant que ça y est bon autant pas s'énerver et accepter la récréation avec joie. Les couleurs c'est ce qu'il y a de plus dingue parce que c'est la nuit elles ne devraient pas être là et pourtant elles viennent sublimer les ruines, les rectangles de travail en cours, les outils laissés par terre (qui laisse trainer ses outils par terre quelle forme de négligence inacceptable et après l'autre qui vient me parler des zassurances), les statues pas encore tout à fait extraites. C'est comme une photo superbe sur laquelle quelqu'un serait venu dessiner aux pastels. C'est exquis - ça, c'est un mot qui vient aussi du fin des âges. Je ne l'ai pas prononcé ni pensé depuis des siècles, peut être jamais. Peut être que je l'ai un jour lu dans un bouquin, rien de plus. C'est un mot qui comme ces ruines s'est enfoui au fil des ans. Ce soir le sacré ne sera pas de mise, le mystique non plus, je le sais bien, je le sens dans mes veines le produit qui veut rire et contempler plutôt que de monter vers les cieux. La magie, elle, en revanche, n'est pas exclue. La lumière des étoiles et de la lune vient faire briller l'eau du lac qui l'accepte par intermittence en en jouant à coup de vaguelettes. Le vent du sud ramène des échos étouffés de l'autoroute qui mène à Vérone où de rares automobilistes fatigués regagnent leurs penates un peu tard pour ne pas se faire engueuler d'avoir oublié d'acheter du café pour le petit déjeuner. Il y a ces oiseaux dont je ne me rappelle jamais le nom qui balancent leurs cris qui dans certains contextes sont effrayants et qui ce soir sont parfaitement hypnotisants. Des chouettes effraies, peut être. Je ne suis pas sûr. Parfois j'ai l'impression qu'il y a trop de données dans ma tête et que régulièrement un tri se fait sans me demander la permission et efface des souvenirs, des savoirs, à mon insu. Et d'un coup ça recommence. La sensation de l'autre jour, dans le Musée d'histoire. La sensation qu'on me regarde. Est-ce que c'est elle ? Non, c'est sûr, pas elle. La raison du regard est plus évidente que l'autre jour : je suis torse nu dans un chantier de ruines en plein milieu de la nuit et ma tête est renversée comme si j'essayais d'embrasser le ciel. Enfin, était renversée - les sens ne sont jamais à leur aise pour fureter dans une position d'abandon. Comme l'autre jour je ne cherche pas encore du regard, je ne laisse pas ce plaisir à l'observateur. Pourtant je meurs d'envie de savoir, le LSD bouffe mon orgueil, laisse la curiosité prendre le dessus. Alors je cherche, je cherche et je souris, je souris et je finis par trouver l'auteur du regard. Je dis l'auteur du regard mais je me trompe : ce n'est pas moi qu'il regarde, ce jeune homme, c'est la statue qui lui fait face à quelques centimètres. C'est la statue qu'il regarde avec effroi comme s'il se regardait lui même. J'ai la connerie. Ce qui se passe est beau mais c'est ce buvard pourriture je n'y peux rien j'ai la connerie j'ai envie de gaudriole (encore un mot enfoui parmi les ruines). Ooooooh c'est interdit les chantiers la nuit qu'est-ce que vous faites là monsieur c'est dangereux J'imite sans vergogne le gardien des ruines dont le discours m'a moi même irrité. Je suis torse nu et goguenard, aucune crédibilité, mais ça m'amuse, ça m'amuse le buvard qui a dilapidé sa substance à l'intérieur de moi. On a toute la soirée pour redevenir sérieux. |
| | | Janus Penrose
| Sujet: Re: Pleine lune (Annibale) Jeu 21 Juin - 6:59 | |
| Tu le vois pas arriver. Tu ne l’entends même pas. Trop concentré par ce que tu fixes. Ce que tu oses frôler dans la nuit sans étoiles. Mais, ce soir, ce soir c’est la pleine lune, alors un y voit comme en plein jour. Et ça donne un côté bien plus mystérieux à ce lieu remplit de tout et de rien. Remplis de passé. En tout cas, ce n’est que lorsque sa silhouette se détache réellement, que tu finis par prendre conscience de sa présence. Encore plus lorsqu’il parle. Sursaut violent, tu détournes les yeux, le fixes, lui. Vivant. Et….presque nu. Tu ne comprends pas. Tes yeux s’ouvrent en grands. Ce n’est pas un garde, t’en es certain. Et pourtant, il prononce ces mots. Complètement déformés, complètement… Froncer les sourcils. Tu te demandes s’il est bourré. Cet homme. En tout cas, il ne semble pas très frais ? Un truc comme ça peut-être. Et tu te sens bel et bien un peu con. À t’être fait surprendre, mais encore plus à ne pas savoir comment réagir. Peut-être pourrais-tu fuir. Peut-être qu’il ne se souviendra pas le matin venu qu’il t’a croisé dans les fouilles. Un truc comme ça.
Mais, tu ne bouges pas Janus. En tout cas, tu ne fuis pas. Tu fais juste un pas de côté, pour t’approcher encore un peu. Pour être sûr qu’il ne va pas tomber dans un trou et mourir ce soir ? Tu sais pas. « Euh…b’soir ? » Tu te sens vraiment vraiment con. Mais, au moins, t’étais pas encore à dessiner. T’as pas à cacher ça. Non. Juste à t’approcher, un peu intimidé. Il est quand même torse nu. Et beau. Ça te fait rougir les joues. « Vous…vous allez bien monsieur ? » Parce que merde, t’es sûr, presque, maintenant que tu t’approches que y a truc pas normal avec lui. Qu’il a bu. Oué, qu’il est bourré. Tu crois. T’es pas très à jour sur les techniques pour s’envoyer la tête en l’air. Ça t’intéresse pas trop tout ça toi.
Arriver à sa hauteur. Froncer les sourcils. Tu tends une main, légèrement. « Tombez pas dans un trou unh ! » Parce que tu penses que tu serais un piètre sauveteur. C’est certain. Plus paniqué qu’efficace. |
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