TOPIC COMMUN - LET'S DANCE !

Une chanson éternelle

Très tôt dans l'après-midi, le maire a convié les habitants du centre ville à venir donner un coup de main. Il a fallu installer les table du DJ, préparer les spot, le néons, la scène, délimiter une piste de danse, préparer un buffet et disposer des chaises ça et là. Ce n'est qu'une modeste soirée en l'honneur des archéologues et des récentes découvertes qu'il ont fait dans les environs. Le maire l'a bien compris, les chiffres sont formels, l'activité à Macelsine s'est développée depuis l'arrivée de cette délégation d'historien. Il convient donc de ne pas être ingrat et de proposer une vraie fête.
Aussi, dès 20h, les habitants et les nouveaux arrivants, les archéologues et les vacanciers, sont invités à se rejoindre sur la place du village. Le maire, à l'aide de son micro, prononce quelques mots de remerciements, en italien d'abord ("Merci à tous d'être présents, prenez du bon temps, profitez de Malcesine !"), puis en anglais, afin d'être compris de tous.
Et la fête bat maintenant son plein, à l'aide d'une playlist teintées d'années 80 ou années 90, afin que personne ne se sente mis à l'écart, que les plus grands tubes italiens, américains, français, espagnols, soient joués ce soir. Ils sont nombreux à danser, ou parler et boire autour de la piste de danse. A cet instant, c'est tainted love qui passe, à fond, dans les basses.

Hors-Jeu : Le topic commun est ouvert à tout le monde, n'hésitez pas à intervenir dans les posts des uns et des autres ! Pour cela, merci de privilégier les posts courts, pour faire avancer l'action.

let's dance— il a le soupir au bord des lèvres et le verre qui s'y joint, posé dans un coin, comme un cas de conscience. il devrait se tirer sans doute, il devrait se redresser, s'en aller, remonter dans les hauteurs pour se donner l'allure d'un ours mal léché. pourtant il reste angelo, bien vissé, en croisant l'ennui du bout des doigts, et au moins se dit-il que la boisson est gratuite au même titre que la nourriture qui a déjà fait son chemin jusqu'à son estomac. mollement il s'étire, mollement il sent chacun de ses muscles se détendre au fur et à mesure que les verres roulent au fond de son gosier. il attend - le déluge. il attend - quelque chose. il attend - le monsieur qui attend, inlassablement, sans piper mot, comme si la bonne humeur avait quittée sa carcasse cramée par le soleil d'italie.

deux mois qu’elle était là, déjà. c’était le mois de juin, celui de son anniversaire. elle allait bientôt avoir dix-neuf ans. joyeux anniversaire cosima. mais en attendant, elle avait toujours dix-huit ans, et elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait faire de sa vie.
‘y’a l’jeune penrose qui est passé tout à l’heure!’
‘janus?’ il approuvait d’un signe de tête
‘qu’est ce qu’il voulait?’
‘t’inviter à la soirée du village’
‘oh... ok’
elle partait dans sa chambre prendre une douche. janus, elle n’avait pas pris la peine, le temps d’aller le voir depuis qu’elle était arrivée. deux mois, donc. probablement pour pas avoir à lui raconter ce qu'il s'était passée. janus, sa première romance de vacances qui n’avait pas durée plus d’un été et depuis tout le monde ne pensait qu’à les marier. parfois, elle était mal à l’aise avec l’idée. parfois, elle se disait que c’était drôle de les faire marcher.

alors elle s’était habillée, elle avait enfilé un pantalon vichy qui soulignait sa taille beaucoup trop fine et une blouse blanche. au début, elle pensait rester à la maison et puis finalement, elle s’était dit que ça lui changerait les idées. parce que les fêtes du village, elle les avait toujours aimé.

elle était arrivée en retard, comme souvent. les gens avaient répondu présent et des gens il y en avait, beaucoup, énormément. cosima observait les visages mais elle n’en reconnaissait pas les trois quarts et ça lui procurait un sentiment étrange. elle cherchait du regard, pour voir si @janus penrose était dans les parages. ne le voyant pas, elle commença à se faufiler au travers de la foule, en les poussant légèrement, s'excusant du bout des lèvres.

all night long— Il avait oublié comme il adorait danser.
Il n'y a rien qui pourrait le rendre plus heureux que ça. Il sourit, en dansant sur chaque tempo qui bat, en se laissant enivrer par les rythmes forts, puissants, et les synthés kitsch des années 80.
Une soirée années 80 à Malcesine, avec une bonne sono, que des gens gentils, pas de gros lourds envers lui (il est moins certains que les filles aient la paix), et surtout surtout, une bonne ambiance.
Alors il danse, il danse, il tourne sur lui même, prend la main d'une fille qu'il fait tourner, regarde un peu autour de lui. Il voit Angelo dans un coin, qui parle avec Noor, il se fait un devoir de bien l'inviter. Du regard, il cherche une cavalière qui pourrait bien lui prêter de son temps pour une danse à deux.

si une fille veut venir danser avec Coco n'hésitez surtout pas

de la musique dans ton sourire— un soir elle s'était promis de sourire. un soir elle irait danser. un soir elle irait oublier un temps les raisons de tout ce chahut. comme dans un rêve, aussi vite qu'une pensée, elle se retrouve au milieu des danses. au milieu de la place brodée de rayons dorés. elle flotte entre les corps, elle attrape un verre, fait trois pas de danse, esquive une bousculade. elle rit.
elle sourit.
elle aimerait voir des visages qui tireraient ses traits amusés encore plus haut. elle aimerait ne voir qu'un visage, qu'un regard. mais celui-là il ne dansera pas, sûrement il la fusillera sur place, accusant coupable sa fuite impromptue.
alors par mauvaise habitude elle fait courir les liquides mentholés sur le bords de ses lèvres. elle marche.
elle danse.
sans se soucier du monde, sans voir les corps qui s'animent autour. euphorie, cette belle dame prend olga dans ses bras. cela fait longtemps qu'elle lui refuse une étreinte. ce soir elle lui bande les yeux et la fait tourner si fort qu'elle tombe dans des bras. des bras plus humains que les siens. des bras qui ont eu peur qu'elle trébuche trop fort. les liquides réparateurs retrouvant le sol dans un chute magistrale. elle se retourne vers le possesseur de ces bras, vers son samaritain. hilare, elle sourit à s'en brûler les joues. hilare, elle oublie.

Quand tu vois le monde qui t’entoure. Tu te demandes vraiment si tu as bien fait de venir ici. Parce que c’est bondé, la musique est forte et que tu n’es pas sûr d’aimer ça. Mais, c’est trop tard. En plus, tes parents t’ont un peu poussé à sortir. Pour faire comme les jeunes de ton âge pour inviter Cosima. Alors, tu l’avais fait. Mais, là, tu ne savais même pas si tu allais réussir à la retrouver entre tous ces corps qui bougeaient les uns contre les autres. Non vraiment. Tu voudrais être ailleurs, pour dessiner. Mais, tu pousses des coudes et la cherches du regard. Avant de la trouver. Elle, @Cosima Wolf. Tu lui souris, fait un petit signe. Reconnaissant à droite, à gauche d’autres visages connus. « Hey ! » T’as l’impression de crier sous la musique. « Tu vois boire un truc ? » Pour s’éloigner de la foule, pour trouver un coin et une chaise pour se poser. Pour regarder juste de loin.

contre ses fenêtres des notes se jettent. ça parle fort, à l'italienne, ça se lance des invectives qui se mêlent aux rires des enfants, ça gueule pour rien, comme d'habitude, et ça le fait sûrement avec le sourire. solveig s'accoude contre le rebord écorché et la peinture qui s'écaille, elle ferme les yeux et tend les sens à l'inconnu, respire l'air d'un été imminent, les prémices d'une saison pleine d'amour et de désirs. elle revoit des lignes qui s'agitent et dansent devant ses yeux, elle est prise d'une envie de vivre, furieuse, brusque, d'une envie de bouger, de courir, de fumer, de gueuler elle aussi. elle se cale sur les épaules une veste en jean abîmée, ses baskets la porteront sur place, elle n'est pas venue séduire solveig, elle est venue trouver sa place. en dévalant les ruelles presque en courant, elle laisse la musique s'accorder avec les battements irréguliers de son coeur. elle se jette dans la foule dès qu'elle l'aperçoit, levant les bras et jetant en l'air ses cheveux blonds qu'ici tout le monde voit.

all night long— Alors que tainted love se met à résonner dans les basses, il sent son coeur qui chavire. C'est le moment de danser le rock, comme son père le faisait avec sa mère, dans les mariages, à 1h du mat'. Faut juste qu'il trouve quelqu'un à faire tourner.
Il croise des visages connus dans la foule, mais il se dirige vers un inconnu, par principe, par envie. C'est vers une blonde que ses pas le portent. Elle a l'air transcendée par la musique. Sur les deux temps, il tourne, puis il se rapproche. Il tente pas de parler, de toute façon il dirait n'importe quoi. Du coup il se contente de se poser devant elle, de se mettre à danser, d'essayer de capter son regard pour qu'elle ait l'air interpellée, intéressée. Il tend sa main, c'est sans doute absolument ringard, mais si elle la prend, il la fera tourner. Il garde un sourire confiant sur le visage, comme s'il n'avait pas peur de quoique ce soit. Et il chante, plus pour lui qu'autre chose. "Now I know I've got to -TIN TIN-, run away, I've got to TIN TIN-, Get away !"

@Solveig Johanssen

let's dance— et la voilà qui se ramène avec son sourire sur commande, avec ses grands airs et sa belle robe - un peu trop pour le coin. @noor cresta dans toute sa splendeur qui sort le grand jeu - ça le fait sourire un peu alors qu'il reprend une gorgée de son verre, roule des yeux.
- ça arrive t'sais, juste pour respirer c'est pas du luxe. il serait pas loin de lui demander où est son mari - aux abonnés absents pour changer. alors il se tait, jette une rapide oeillade sur la piste de danse où se paument les plus jeunes du coin - ils ont encore l'envie, assez de force pour paraître ridicules sans trop y accorder de l'importance. y'en a une qui hurle de rire à en être communicative (@olga sorabella) qu'a sans doute abusée, ou qui est peut-être juste comme elle est. et puis ça continue sans s'arrêter, @coco cartelier bien lancé dans sa jetée, qu'emmène dans sa performance une blonde encore pas percutée (@"solveig johansson") ça le dépiterait presque tant de bonne humeur. il s'étire, tourne ses yeux vers noor.
- t'étais pas obligée d'sortir ta robe versace.
pour la forme. mais elle reste jolie tout de même - avec ses petits airs de citadine qui tente de s'intégrer.

de toute façon on la regarde en coin, derrière les volets qui s'étirent en longueur et s'écaillent de langueur, on la regarde comme si elle allait manger le monde. c'est vrai qu'elle a faim, solveig, elle n'a pas percuté qu'elle n'avait rien avalé depuis des heures, parce qu'elle se nourrissait de cette chaleur enveloppante et qu'elle avait envie de se laisser porter. et puis maintenant on la regarde franchement, c'est normal on dirait qu'elle passe là par hasard, elle n'est pas très bien habillée, encore moins maquillée en fait, elle pourrait tout aussi bien sortir de son lit et c'est ça qui lui donne du rose aux joues, du brillant sur le coin des lèvres. y'a ce brun décoiffé qui avance vers elle, elle l'a vu tout de suite mais elle se sent le coeur léger et l'envie de vivre au contact de quelqu'un. quand elle croise son regard tout change un peu, elle est assez proche pour voir que dans ses yeux si jeunes y'a la vieillesse de tout un monde. un garçon qui a déjà bien vécu. elle se stoppe un instant, piquée au vif du jeu de ce regard sans fin, puis y'a cette main qui se tend et ça fait bondir un peu tous ses membres, elle sourit solveig mais avec les yeux elle aussi. elle sourit et elle la prend, cette main, elle serre ses longs doigts contre une paume qu'elle pensait moins douce. got to... get away... elle reprend avec lui et de l'or dans les yeux, laissant ses hanches perpétrer le rythme entêtant de cette chanson, tournant sur elle-même dans une fièvre heureuse.

Elle se sait trop habillée pour l'occasion, Noor, elle ne peut pas s'en empêcher, car c'est aussi ça qu'elle aime dans la fête : les belles robes, les bijoux trop brillants, l'outrance du maquillage. Alors quand @Angelo Carvalo le lui fait remarquer, elle se marre. « J'ai pas tant d'occasions de la porter ici, alors j'en profite... » Elle l'observe, l'étudie de long en large, et ne note pas la moindre différence dans sa tenue. Sourire en coin, sourcil qui se hausse. « On ne peut pas en dire autant de tout le monde ! » Elle balance, décidément d'humeur taquine. D'une traite, elle finit son verre de punch, alors que les enceintes au son grésillant entonnent un bien célèbre wake me up, before you go-go. Noor pose le verre, esquisse un pas de danse, tend la main vers Angelo. « Allez, Angelo, m'accorderas-tu cette danse ? »

Qu'est-ce que je fous là qu'est-ce que je
Euse il a encore trouvé personne à vraiment aimer dans ce village
Donc aller à la fête du village ça a vraiment l'air pour lui d'être une tentative désespérée de mec affreusement solitaire pour se faire des copains
Autrement dit : ridicule.
Mais j'ai exagéré en disant qu'il n'a trouvé personne à aimer puisque s'il est là, c'est à cause d'Hippolyte, ce foutu français qui lui a secoué le cul pour qu'il l'accompagne remuer le sien sur le dance-floor, ou au moins autour, il n'est pas si exigeant que ça.
Alors Eusebio a décidé de jouer le jeu jusqu'au bout. C'est-à-dire, de lâcher complètement prise sur ce qui se bloque si facilement à l'intérieur de lui et l'empêche d'aller vers l'autre. Cet orgueil, cette misanthropie.
Mais, le pauvre ! Il ne connait que les fêtes siciliennes classes où tout le monde s'habille comme un dimanche. Il ne connait plus que ça. Il a oublié avec Barbara les fêtes du village qui l'a vu grandir, où tout le monde est habillé comme il a été habillé toute la journée.
Il a été assez tordu par Barbara pour se pointer à la fête de village de Malcesine en costard-gomina.
Et en arrivant, l'élan de lâcher prise qu'il s'était donné se brise. Il voit les gens en petites robes et short et chemises à fleurs et il se voit lui habillé comme il n'est jamais habillé lui le charpentier en éternel tee shirt blanc et bleu de travail
Il comprend qu'il s'est enfermé lui même dans ce qu'il a fuit en plantant Barbara à l'autel pour la soirée et décide que sa seule porte de sortie est le second degré. Encore une fois, le lâcher prise.
Et puis il avise la jeune femme qu'il a rencontrée sur le port, Noor. Elle aussi est habillée beaucoup trop chic pour l'occasion. La vue de son apparat lui apporte une forme de soulagement telle qu'il laisse un énorme sourire, très peu Eusebien, naître sur son visage. Et puisque le lâcher prise a des exigences de grandeur, il s'oublie lui même et fonce sur la piste directement. Eusebio, qui ne danse jamais, se donne à fond et ignore la chaleur de son costume de menteur.

all night long— Il sent une réponse, de la part de sa partenaire improvisée. Il sourit, encore plus, il arrive pas vraiment à la détailler, à la lumière des stromboscopes, des lampadaires, des plus beaux néons du monde, réunis en Italie. Elle tourne sur elle même, en tuant le rythme de ses hanches, en assassinant le monde autour d'elle, en bougeant avec grâce, vivacité. Elle attrape sa main, elle signe sa fin, car déjà, il la fait tourner, comme sur un rock improvisé. Il sourit, il la ramène contre lui, puis déplie son bras sur un temps fort, la fait tourner encore. Puis il lâche sa main, reprend le rythme et les mouvements devant elle. La musique s'arrête, il a le temps de lui demander, dans un italien bancal : " Comment tu t'appelles ?" Avisé, aguicheur. Déjà la musique continue sur un autre immense classique, wake me up, before you gogo. Dès les premières notes, il est hypé. Il reprend sa main veut la refaire danser.

@Solveig Johanssen

let's dance— oeillade presque mauvaise sur la piste de danse, sans doute par envie plus que par dédain, il fronce les sourcils. @noor cresta un peu forceuse, un peu tanneuse qui cherche à le sortir de sa zone de confort. un sourire pour rassurer s'étale sur sa face alors qu'il secoue négativement la tête.
- non, j'suis pas assez bourré pour ça noor. et encore, même bourré j'préfère rester le cul vissé sur une chaise. mine à moitié désolée, il regarde sa main qu'il serre avec une des siennes avant de tout simplement la relâcher. il s'enfonce angelo, il baille un peu, à préférer regarder les ombres plutôt que de s'y mêler.

Angelo qui refuse la danse ; elle ne devrait pas être surprise. Elle lui lance un sourire en coin alors qu'il annonce son souhait de rester assis sur son banc, à contempler le monde qui l'entoure plutôt qu'en être au centre. Elle le comprend, et en toute autre occasion elle aurait fait de même. Mais ce soir... « Tant pis pour toi. Moi j'y vais ! » Elle lance, quittant la compagnie de son ami pour s'immiscer sur la piste de danse, déjà bien remplie. Elle esquisse quelques pas, avant de se retourner en direction du bar, afin de se servir un verre supplémentaire. En réalité, elle en sert deux, et se dirige de nouveau vers Angelo, toujours solitaire. Elle lui tend un des deux gobelets. « Tiens. Je vais te faire boire jusqu'à ce que tu sois assez bourré pour danser avec moi ! » Noor lui affirme, grand sourire au bout des lèvres, heureuse à en crever de retrouver un semblant de vie sociale, de voir les regards se poser sur elle, de se sentir vivante, simplement.

let's dance— il pense avoir la paix un instant, juste un petit instant il trouve le bonheur du presque silence, de son esprit aucunement préoccupé à devoir tenir une conversation. il baille, s'étire à s'en faire craquer un peu les épaules - sauf que @noor cresta revient avec un énième verre. il sait pas s'il doit en rire ou être dépité, il préfère s'en marrer, s'en glisser la main sur le front un peu désespéré.
- partons sur ça, mais tu vas t'ruiner. il le prend, en boit une gorgée, rapidement la seconde et le soupir au bord des lèvres - la montagne ne se laisse que rarement avoir par l'ivresse. il regarde encore un peu la piste, @coco cartelier encore bien lancé, et un type dont il a tout juste croisé la face (@eusebio bataglia), il sait pas s'il les envie de se lâcher. il évite de penser angelo, au moins boire ça empêche de trop réfléchir.