CONTEXTE ❃ postcards from italy.

(TAIKAWXITITI, TUMBLR)

- Tesoros -
Malcesine, Da qualche parte nell'Italia settentrionale.

♫

Le train avance, fendant la verdoyante campagne italienne, et à travers la vitre, les paysages défilent à toute allure. Les plaines baignées de soleil et parsemées d'arbres fruitiers succèdent aux lacs aux eaux claires et aux montagnes que l'on aperçoit au loin. On traverse parfois un village aux façades colorées et aux balcons fleuris, ainsi que quelques villes dont on aperçoit les anciennes rues pavées entourant places et clochers.
Peu à peu le wagon se vide, jusqu'à sa destination : Malcesine, petite ville de tradition, en bordure du Lac de Garde, quatre mille âmes à peine. Terminus du train, tout le monde descend, et l'on se retrouve sur le quai. Alors, on s'enfonce dans le village, réchauffé par les rayons chauds d'un soleil de fin d'après-midi. Parcourant ses rues escarpées, à flanc de colline, on plonge en son cœur, battant des échanges animés en italien à la terrasse d'un petit café où l'on passerait bien la soirée entière. On descend vers le port, où l'on croise quelques vacanciers oisifs, rythmant la vie du village de leurs allées et venues estivales. Enfin, on se laisse aller, à la découverte de cet endroit et de ses mille trésors encore enfouis.

Depuis quelques mois maintenant, la paisible Malcesine s'anime d'une étrange agitation. Des vestiges romains découverts en lisière du village suscitent un intérêt tout particulier, et le train auparavant si vide, décharge désormais régulièrement une nouvelle salve d'archéologues, chercheurs, historiens de l'art et amateurs de vieilles pierres de tous horizons, venus s'intéresser de près aux fouilles.
Les ruelles médiévales de la petite cité, jusqu'ici arpentées par ses seuls habitants et quelques vacanciers à l'arrivée des beaux jours, frémissent d'une énergie nouvelle, lors des rencontres, parfois teintées d'incompréhension et de méfiance, entre ceux qui vivent ici depuis toujours, et ces nouveaux arrivants à l'italien imparfait.