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| Sujet: a page that turns. (hera) Mar 24 Avr - 14:11 | |
| trois ans que tu vis dans cette ville et cela ne fait que quelques jours que tu as appris que les abruzzi vivait à malcesine. si un jour, tu aurais imaginé que le juge d'instruction t'enverrait travailler dans la ville où vit l'homme à cause de qui tu as perdu quatre ans et demi de ta vie, il est évident que tu n'aurais jamais accepté d'y aller. après être tombé sur leandro - avec qui les retrouvailles était délicates - c'est au tour d'hera de te mettre la main dessus. celle-ci a pris contact avec toi dernièrement - un simple texto - où elle te proposait de la rejoindre en début de journée au caffe alla rosa. sois disant pour discuter. tu n'en savais pas plus. honnêtement, l'envie n'y était pas. le dernier souvenir ne te rappelle rien de bon. de plus, elle doit savoir que tu es tombé sur leandro récemment. c'est peut-être pour ça qu'elle veut te voir, déposer ses nouvelles conditions. ça fait presque six ans que tu ne l'as pas vu. hera était - pourtant - une très bonne amie à toi jadis. jusqu'à ce qu'elle sente que tu éprouvais quelque chose pour son époux. en soit, tu comprends totalement sa réaction. tu aurais certainement agi de la sorte pour protéger ton couple. hors, les circonstances étaient différentes tout de même. dans le sens où, t'as quand même porter le chapeau pour un acte qui venait de son mari. tu lui as en quelque sorte sauver la vie et là encore, on t'a jamais vraiment remercié. c'est pour ça qu'il y a autant de rancœur aujourd'hui. bref, après une bonne douche bien froide pour te remettre les idées en place t'enfile la première jolie robe qui te tombe sous la main. un joli chapeau. des talons ni trop haut, ni trop court. un magnifique petit tricots sur le dos et tu pris le taxi pour te rendre sur le lieu de rencontre. sagement, tu rejoins une table à l'extérieur où tu aperçois hera, assise. tu t'approches tout doucement. sur le coup, tu ne sais trop quoi faire. lui faire une accolade comme deux copines que vous n'êtes plus ou bien t’asseoir en face d'elle et ne pas en faire plus ? tu ne sais pas. mais après réflexion, c'est pour la deuxième option que tu optes. « ça fais longtemps. » aucune expression ne se dégage de ton visage, tu te contentes de la regarder. cherchant en vain de comprendre pourquoi elle t'a fait venir. aussitôt, tu commandes un cappuccino. puis tu la laisses choisir à son tour. « si tu m'as fait venir pour parler du fait que j'ai mis un pied chez toi, sache que c'était purement professionnel. » tu lâches sans plus attendre. tu es légèrement sur la défensive, car tu as envie d'éviter les conflits. surtout, lorsqu'il n'a pas lieu d'être. alors, tu préfères être direct. |
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