ses larmes étaient colorées

boheme.

Olga Sorabella
dialogue de pleurs

AGE — l'âge d'avoir vu la vie au bout de son ventre. l'âge d'avoir vu plus de pleurs que de sourires. l'âge trop jeune pour la vie brute. l'âge simple, vingt et un ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — les longues flammes de son crâne se sont animées sous les pas de remus, entre les statues de pierre et les grandes battisses de rome. c'était un été brûlant, un incendie perpétuel, qui trouva son apogée le 3 août  1997. NATIONALITÉ — fille du soleil, elle est italienne. elle est l'enfant des eaux bleutées mais aussi celles des montagnes verdoyantes. elle chantait avant les languissantes chansons qui rendent les joues pourpres de tous les garçons. elle souriait encore comme toutes les jeunes filles de rome.  ÉTAT CIVIL — coeur et ventre meurtri. un semblant d'idéal à peine caressé. elle était à deux doigts de cocher la case du mariage. à deux doigts d'enfiler la bague des jours heureux. c'était sans compter les tempêtes de ses entrailles, les doutes de sa tête brisée. et quand un éclair frappa en son sein, elle ne pu rien faire. s'entraînant ensuite dans les abysses sombres, elle s'enfuit là où personne ne verrait ses larmes. la où elle serait simplement à la belle jeune fille qui erre seule. OCCUPATION — elle était dans l'âge des possibles. l'âge où l'on apprend ce qui nous attend demain. elle se laissait bercer en amphithéâtre, laissant couler doucement les analyses littéraires loin de ses pensées. c'était avant le ventre rond, avant l’impensable. courbes maternelles, elles ont su lui montrer une autre voie, délaissant les bancs bien alignés et ses camarades silencieux. et quand soudain elles s’aplatirent, elle retrouva aussi vite le vacarme étudiant, feignant un retour à la normale. fuyant le deuil comme on fuit la peste. alors à malcesine elle écrit sur les visages anciens qui sortent du sol, elle écrit pour son mémoire sans grande conviction. COMMUNAUTÉ(S) — membres du chantier de fouilles  GROUPE — studiosi. MOOD BOARD — https://www.youtube.com/watch?v=p3vc7H_bSFU&list=PL2l9YThGFz0Ain5W4bTF5LiKprVjPZgfH&index=35

cose su di me.

QUALITÉS — diseuse de bonnes aventures, elle sait en tout cas les écrire, et c'est sûrement pour ça qu'elle se perd encore dans les rues de malcesine. elle a longtemps rêvé entre les lignes, elle a longtemps cru que d'une certaine façon ses prophéties païennes finiraient par se réaliser. faute de miracle, elle se contente maintenant de suivre les consignes. de faire ce que le vieil homme aigri de la salle de classe lui a demandé. même si les marges de ses cahiers promettent encore un monde meilleur - elle plonge facilement, du genre à sauter si on lui demande. parce que rien n'est jamais trop grand pour olga. parce que quand les passions l'animent elle ne voit plus rien. seulement les langues de feu qui lui réchauffent le coeur. olga elle n'aime qu'en grand format. elle sait aussi sourire quand les poignards s'accaparent son coeur écarlate de douleur. elle sait faire rire les larmes qui courent le long des joues des enfants. DÉFAUTS — même si elle sait faire éclater les rires, ses lèvres, à elle, sont cousues d'un fil de soie. brillant et vicieux. quand son coeur bat trop fort l’étau se ressert. sûrement ça hurle dans sa tête. sûrement c'est l'ouragan qui rend ses yeux si bleus. mais l'ouragan il gagne le coeur et il lui donne des envies tragiques. olga c'est la combattante qui rend les armes. elle a plus le courage de la vie, parce qu'elle n'a même pas pu en garder un peu au creux de sa chair.  PASSIONS — dans une autre vie elle aurait aimer submerger les librairies de ses ouvrages. mais dans cette vie, il n'y a que des piles et des piles de feuilles qui s'étalent entre quatre murs, qui tentent d'expliquer le monde, qui tentent de dire ce que les mots ne saurait faire tous seuls. SAISON PRÉFÉRÉE — donnez lui la vie couleur soleil. donnez lui l'été et ses chaleurs. donnez lui la vie qui fracasse l’asphalte chaud. donnez lui une réplique parfaite des flammes qui entourent son visage. FRUIT PRÉFÉRÉ— il faut l'imaginer vagabonder, il faut l'imaginer croquer dans cette pomme à la peau de serpent. celle qui se confond en verdure. celle qui réchauffe les papilles, celle qui l'attaque en acidité. il faut l'imaginer en reprendre une bouchée.  LIEU FAVORI — sûrement ces rues resterons floues. sûrement elle ne s'en rappelle plus bien, mais rien ne lui ferait oublier la quiétude de ce lieu. pourtant rien ne l'y attache, rien ne la ramène ici. malcesine ce n'était que quelques jours d'un été trop chaud. et pourtant dix ans après elle y revient. RÉPUTATION A MALCESINE — la fille au cheveux de feu, qui suit les fouilles de loin. qui fait semblant d'être l'érudit qu'elle était. qui fait semblant de ne pas saigner. pourtant ça crève les yeux. mais personne ne voit la douleur des inconnus. et à malcesine, olga n'est pas plus que cela. AU VILLAGE DEPUIS — depuis un mois, elle simule. depuis un mois elle écrit à moitié les découvertes de ses pairs. elle gagne simplement un peu de temps.

vivere in città.

soleil
abeille
ça sent l'été et le sucre
la chaleur et l'eau fraiche
soleil
abeille
tu n'es pas là pour faire brunir tes paupières
tu viens en pèlerinage
le dernier
celui qui devrait te ramener dans les chemins de la foi
et pourtant tu masques ça dans la terre
dans celle que fouillent tes compères jours et nuits
soleil
abeille
tu te perds
et plus rien n'est clair
pourtant c'est si simple de regarder le soleil briller
et pourtant tu le sens non?
ton cœur il n'a jamais autant remué.  
et si c'était le bon endroit ?
tes pas sont légers
et les pierres semblent nuages
alors que tu vogues vers ton hôtel
alors que tu vogues vers tes draps blancs.

et sûrement tu iras demain
voir les visages anciens
sortir du sol
inertes
sûrement tu auras un carnet
où tu diras de belles choses
studieuse
tu n'es que de passage
tu fausses le doute que sème tes yeux
toi qui devrais te laisser aller à la vie

dimmi la tua vitta.

j'avait en mon sein
le miracle absolu
maternel
j'avais en mon ventre
une addition charnelle
passionnée
j'avais dans la tête
un monde
et un homme
j'avais dans les mains
de belles clés
qui savaient ouvrir les portes dorées
j'avais milles images
collées dans de beaux cahiers

j'avais

jusqu'à ce qu'à ce que je cesse de recevoir les miracles
sûrement ai-je été moins certaine dans mes prières
suis-je martyr ?
où simplement victime des folies divines inexpliquées
tonnerre sidérant
et d'un seul coup je suis seule
et simplement en mon ventre résonne les douleurs

j'étais une couleur
vive et soutenue
j'étais le noir des touches du piano
qu'effleuraient mes doigts menus
j'étais sans doute rien de plus qu'un souffle
satisfait
j'étais aussi un papillon
inconscient de son éphémère apparition
j'étais ce battement d'aile
léger
doux et indolore

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — victoria.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — avant je mangeais des pêches, insouciante, ça c'était avant..
FRÉQUENCE DE CONNEXION — tous les jours, le jour
AVATAR — sophie turner
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — bazzart
MOT DE LA FIN — papillon.

AHAHAH mais les pêches ont complètement ruiné les gens du forum en tout cas j'adore et sophie (orsidwlskj ) et le gif de ta présa bref bienvenue dans le coin héhéhé