beautiful trauma (tano)

TERRADAFLOR.

TANO BASINI
homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes

AGE — vingt-quatre ans errant, foulant la terre, sol poussiéreux qui fait tousser. vie si peu entamée, pourtant on a bien tapé dedans, déjà. toujours à se dire tant pis, tu fonces tête baissée dans les couloirs de ta vie sans prendre garde. DATE ET LIEU DE NAISSANCE — on dit qu'un bébé sans père est tombé comme ça du ciel, lui. un treize mars, pas trop chaud, horriblement dur pour la mère. né ici-même, malcesine et tout l'amour que la ville lui a donné. NATIONALITÉ — l'italien cliché, la fierté dans le coeur, les belles paroles, les regards taquins et les dents trop blanches. il s'en fout lui, et il revendique d'où il vient, l'italie dans le sang. ÉTAT CIVIL — la belle dans ses draps et ses bras. qui le rend fou par tous les temps, si fou qu'il pourrait lui faire des gosses. deux ans déjà et elle est toujours là, supportant crises et angoisses. pourtant, tout ne va plus, comme si elle lui filait entre les doigts à cause d'une plus pulpeuse, d'une plus joueuse. OCCUPATION — animateur à l'hôtel orizzonte, le métier qui lui va comme un gant. pas une enfance facile, alors il en fait profiter les autres gosses. la bonne humeur qui dégouline, il la projette sur les enfants, qui généralement, ne se passent plus de lui. COMMUNAUTÉ(S) — hôtellerie. GROUPE — nativi. MOOD BOARD — shankara.

cose su di me.

QUALITÉS — il est dit que tano, c'est quelqu'un de généreux, vous savez, ce genre de garçon qui préfère donner aux autres que prendre pour lui-même. puis tano, garçon patient,  persévérant, parce qu'il aime pas la défaite. tano, explosif de joie même quand la vie en a marre de lui, pas grave, il persiste, parce que c'est lui, ça. peut-être trop franc, mais clairement, c'est pas un défaut avec tous les hypocrites qu'il croise, il se dit. DÉFAUTS — plus que de qualités d'après lui. le problème, c'est qu'il est bien trop caractériel et ça part toujours en baston, en comète sous les yeux. le sang-chaud, pas peur d'une droite en plein visage. et puis tano, en plus, il est trop fier, beaucoup trop, ce qui fait qu'il viendra jamais s'excuser. à la limite de la rancune excessive, il oublie jamais. PASSIONS — très certainement boire de la bière sur les terrasses, mais surtout faire du sport, qu'importe le sport, au moins, son esprit divague et tano, il oublie le temps d'un instant le monde. se met doucement à la musique aussi, en commençant par la guitare, pour dériver sur la basse dans le futur. SAISON PRÉFÉRÉE — l'automne, pour les couleurs rouges et oranges partout autour de lui. ce certain silence mis à part le craquement des feuilles sous les pieds des quelques passants, la demi-froideur de la saison, l'odeur de la pluie. FRUIT PRÉFÉRÉ— cerise rouge, qui éclate et qui tâche. acidité puis sucré, un peu comme lui. au départ sauvage pour terminer doux. LIEU FAVORI — les hauteurs de la ville, là où les touristes nouveaux ne pensent pas à aller. tano il s'y sent bien, et l'air qui frappe son visage lui rappelle combien elle est belle, malcesine. il a l'habitude de s'asseoir aux flancs de la montagne, à scruter l'horizon, s'imaginer voler un peu, les yeux fermés avec une bonne musique flanquée dans ses oreilles. RÉPUTATION A MALCESINE — le garçon sauvage, qui fascine un peu, mais qu'on n'ose approcher. chuchotements quand on le voit arriver, on dit qu'il n'a jamais eu de père, pas même pour sa conception. les croyants un peu abrutis par la religion le pense fils de dieu, stupide mais belle réputation, en soit. tano, l'enfant conçu selon les dires grâce aux mains de dieu, mais lui, il sait bien que son père était juste lâche. AU VILLAGE DEPUIS — toujours, sans jamais avoir trompé une fois malcesine avec une autre ville, un autre lieu. malcesine à jamais dans le coeur, dans le sang. maison ici, depuis des siècles, il ne voit pas en quoi cela servirait de la quitter un jour. et tano, il sait déjà où il veut que l'on jette ses cendres, une fois parti. par-dessus les hauteurs de la ville, là où il fait bon vivre.

vivere in città.

tu te rappelles, tano ? quand dans la ville, tôt les matins, il n'y avait que les habitants et toi face au vent ?
tu te rappelles, tano ? du clapotis des vagues, quand tes pieds les touchaient presque, et que l'eau te glaçait le ventre, le dos.
tu te rappelles, de comment c'était avant tout ce raffut ? le début des fouilles, les annoncent d'abord dans les presses, puis pire, la télé ? tes yeux qui se levaient aux cieux à chaque fois qu'un nouveau ragot sur les fouilles apparaissait ?
mais tu t'en fous maintenant, trop tard.
puis, tu peux rien dire, parce que tu travaille à l'hôtel, et l'hôtel à besoin de nouveaux clients, nouvelles têtes. ça rapporte, c'est sûr, alors tu peux plus cracher sur eux, ou en secret, chez toi, tapis dans l'ombre.
pendant ce temps tu souris, à l'hôtel, sourire forcé parfois, trop faux, mais qui ne se voit pas.
tu fais comme si tu t'en moquais, mais ça t'attriste, de voir ta belle malcesine détruite par ces nouveaux visages, trop souriants, comme s'ils n'avaient jamais de problèmes.

dietro lo schermo.

PSEUDO/PRÉNOM — romane.
PRÉSENTATION PERSONNELLE — slt, je vais avoir vingt-deux ans dans six jours, jvm.
FRÉQUENCE DE CONNEXION — le plus possible, au moins une fois par jour.
AVATAR — david flinn.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? — le bon vieux bazzart.
MOT DE LA FIN — big up fio.

dimmi la tua vitta.

(enfance noire) famille dans les vapeurs de l'oubli, une mère presque absente, un père qui n'est jamais venu. pas même à l'hôpital, jour de sa naissance. rien. ni ombre, ni cran. enfance triste, tano, il a grandi seul, enfant solitaire, fils de dieu à ce qu'ils disent tous, tano aimait bien y croire, jusqu'à ce qu'il se rende à l'évidence : papa n'est qu'un égoïste. papa n'est pas divin. (amour enfant de la consommation) à défaut d'avoir une mère digne de ce nom, tano a eu les femmes. toujours à en vouloir plus. toujours plus de jolies jambes, de lèvres rouges, de créatures dans son lit. légèrement dit qu'il est un coureur de jupons, encore aujourd'hui, il en paie le prix. pourtant, c'était juste parce qu'il n'avait jamais connu d'amour, alors tano, il tombait dans les bras des filles, le temps d'un soir, d'un mois, avant de s'en aller. (sans échappatoire) et il a vu cette fille. deux ans maintenant qu'elle le tient. pas en laisse, ni en cage, mais elle le tient. tano amoureux, pourtant, elle a pas confiance. elle sait bien, son ancienne réputation, celle qui a, pendant un moment, détrôné sa réputation de fils de dieu. le coureur de jupons, le mauvais garçon. elle peut pas s'en défaire, alors elle le croit pas. le croit plus. trop compliqué pour elle, des fois, elle quitte la maison et part à l'hôtel. et tano devient fou. parce qu'il l'aime, parce qu'il pourrait lui faire des gosses pour lui prouver que c'est elle pour toujours. (minimalisme) il vit simplement. pas d'artifices, pas de dingueries. et il aime pas. tano, le métro, boulot, dodo s'est emparé de lui. vie tranquille, pourtant, il aimerait bien parfois, que ça bouge. le seul piment dans sa vie, c'est sa femme. avant, c'était la chair des jeunes-filles, qu'il ne peut plus toucher. monotone. insipide. des fois c'est dur, de faire semblant. heureux ou malheureux ? il sait plus vraiment, tano. (défouloir) alors il a besoin de sport. moment de défoule, il pratique plusieurs sports, et en veut toujours plus. football, escalade, parachutisme, judo, un peu de tout pour faire son monde. il a besoin de ça, comme d'une drogue. avec une parfaite condition physique, pour sûr il attire les filles quand il court dans les rues de malcesine. (rechute aux règles) en parlant de drogue, c'est pas ce genre de garçon. pourtant des fois, tano dans son appartement, à fumer de l'herbe, ça le dérange pas. yeux rouges, jambes molles, affalé dans le canapé. pas un consommateur régulier, mais de temps en temps, quand rien ne va, quand tout va. il aime bien se dire qu'il est dans l'interdit, bien qu'il ne fasse rien de mal. (rage au ventre) tano, la quête de sa vie, c'est retrouver son père. retrouver l'ordure qui n'est jamais venu, n'a jamais apparu. vie à moitié cassée par ce paternel, il se souvient, enfant, sur le trottoir face à sa maison, attendre qu'une voiture vienne, qu'une silhouette se dresse, celle de son père. elle n'arrivait jamais. tano pleurait. plus grand, maintenant, il veut savoir, comprendre. pourquoi lui, pourquoi pas quelqu'un d'autre ? (jeux d'enfants) dans tout ce chaos, il y a fio, une fille des plus charmantes avec qui travaille tano, à l'hôtel orizzonte. faut dire qu'il l'aime bien, fio, avec ses sourires taquins et ses regards à la recherche de quelque chose. fio elle est un peu comme une bouffée d'air fraîche, et si seulement il était libre, peut-être qu'il croiserait son regard plus souvent.

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